Le 26 octobre 2016 conférence des délégués FO santé à PARIS !
Le 26 octobre prochain se réuniront à Paris l'ensemble des délégués FO santé de tout le pays pour évoquer la situation des personnels hospitaliers .
Que constatons-nous en ce mois de septembre 2016 ?
Les deux lois hospitalières promulguées depuis 6 ans, que ce soit la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoire), la loi Santé (dite de modernisation du système de Santé), ne sont que le côté pile et le côté face d’un seul objectif : la déstructuration du système hospitalier français. En seulement 6 ans ces deux lois complémentaires ont atteint leur objectif et eu les conséquences néfastes suivantes :
- 135 Groupements Hospitaliers de Territoire qui se substituent aux 850 Etablissements Publics de Santé.
- Des conditions de travail qui se dégradent avec, pour conséquence, une pénibilité accrue, des burn out en série, des suicides de professionnel-les qui se multiplient (ceux que l’on connaît et ceux qui restent sous silence).
- La mise en place à pas feutrés d’un second statut : plus de 20 % de nos collègues (200 000) sont contractuel-les, avec pour seule perspective la précarité !
- Des budgets imposant des restructurations drastiques, en application du pacte de responsabilité infligeant 3,5 milliards d’euros d’économies aux Etablissements Publics de Santé.
- Des services entiers fermés, des lits supprimés partout, avec une accélération de ces mesures pendant l’été 2016. Raison première invoquée « il manque des postes de médecins et de personnels non médicaux ». Si elle est en partie vraie, elle n’en reste pas moins programmé d’une politique réfléchie et structurée de réduction de l’offre de soins, créant des déserts médicaux.
- Des ordres professionnels (Masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue et Infirmier) qui deviennent de véritables « polices politiques », traquant les collègues tout au long de leur vie professionnelle et au-delà.
Ex. : l’Ordre Infirmier, conforté par les articles 64 et 107 de la loi Santé, gère aujourd’hui le fichier Adeli, le développement professionnel continu, les demandes de formation. L’Ordre continue d’exiger l’interdiction d’exercer pour les professionnel-les non adhérentes
- Ø Le Parcours Professionnel Carrière et Rémunérations : ce dispositif imposé et autofinancé par les hospitalier-es, ralentit et allonge les déroulements de carrière. En ce qui concerne les salaires, il amplifie les écarts entre les catégories au détriment des plus bas salaires et le transfert prime/point est une opération blanche. Autrement dit ce simulacre de « protocole » n’est que poudre aux yeux pour les hospitalier-ères.
- Ø Hold-up sur les fonds de formation professionnelle financés par le salaire différé, les fonds de réserve de l’Association Nationale de la Formation permanente des agents Hospitaliers seront ponctionnés de 150 millions en 2016 et 150 millions en 2017. Nous demandons le retrait immédiat des articles 3 et 53 du projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2017.